L’Homme de Rio

Le film

Année :1964
Réalisé par :Philippe De Broca
Durée :1h52
A partir de :7 ans

Synopsis

En permission pour une semaine, le soldat de 2e classe Adrien Dufourquet arrive à Paris pour retrouver sa fiancée Agnès. Au même moment, une statuette amazonienne est volée au musée de l’Homme. Elle fait partie d’un ensemble de statues rapportées par trois explorateurs: le professeur Catalan, le professeur Villermosa, tragiquement disparu, et Mario de Castro, un riche homme d’affaires brésilien. Quelque temps plus tard, le professeur Catalan est enlevé devant le musée. De son côté, Adrien rejoint Agnès, laquelle n’est autre que la fille de l’explorateur disparu. Hélas, la jeune femme est enlevée à son tour. Adrien se lance à la poursuite des ravisseurs…

Bande Annonce

De la collaboration entre Jean-Paul Belmondo et Philippe de Broca, qui fut l’une des plus fructueuses du cinéma français (Les tribulations d’un chinois en Chine, Le magnifique…), L’homme de Rio en est sans nul doute le paroxysme. Digne représentant du film d’aventures, l’action et l’humour se mêlent ici dans une alchimie quasi magique. Sa bien-aimée capturée par des bandits, le valeureux héros doit traverser l’Atlantique pour la sauver, dans un pays qui lui est totalement étranger. Il lui faudra donc ruser pour éviter tous les pièges qui parsèment son périple. La vitesse va de pair avec l’action mais elle permet aussi de prendre littéralement son envol vers de nouveaux espaces : que ce soit à pied, en voiture, en moto, en avion ou en bateau, les paysages défilent (ville, jungle, désert…) à une cadence effrénée. Cinéaste du mouvement, de Broca précipite son personnage dans une course poursuite trépidante à l’autre bout du monde : on peut y voir un éloge de l’aventure comme un mouvement perpétuel, une agitation permanente, une soif de mobilité. Aucun temps mort pour le héros, qui n’a pas le temps de souffler car s’arrêter équivaut à se faire happer par la mort. Il faut sans cesse redoubler d’effort et de courage pour échapper à ses adversaires et atteindre l’objet de sa quête.

Le thème du héros pris dans une course contre la montre et affrontant mille dangers n’est pas sans rappeler le cinéma d’Hitchcock, notamment dans la scène où Belmondo est poursuivi par des voitures dans les allées sableuses en construction à Brasilia, clin d’œil évident à la fameuse scène de La Mort aux trousses, dans laquelle Cary Grant est pourchassé par un avion dans un champ de maïs. Jean-Paul Belmondo et Françoise Dorléac font un peu penser à des personnages de la screwball comedy (ou comédie loufoque, sous-genre de la comédie hollywoodienne). A la manière d’un personnage féminin d’Howard Hawks, Françoise Dorléac interprète avec délice une gentille enquiquineuse qui en fait voir de toutes les couleurs à Belmondo.

Enfin, L’homme de Rio comporte de nombreuses références à l’univers de Tintin, que les amateurs d’Hergé n'auront aucun mal à repérer. Comme le célèbre reporter, Jean-Paul Belmondo est un héros aussi pur que brave, parcourant les contrées les plus exotiques du monde et faisant preuve d’ingéniosité pour surmonter toutes les épreuves. Le jeu acrobatique de l’acteur donne lieu a des scènes d’action d’anthologie.

Divertissement, suspense et bande dessinée sont au rendez-vous dans ce grand classique du cinéma d’aventures français. Une course poursuite que les petits cinéphiles ne sont pas près d’oublier !

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