Du jour au lendemain, Karina fait irruption dans la vie de sa fille. Son but ? Retourner en Pologne chez sa mère qu’elle avait subitement quittée de nombreuses années plus tôt pour récupérer un mystérieux butin. C’est ainsi que commence l’aventure de Lu, à bord d’un vieux tas de ferraille, en cavale avec une maman inconnue. Car, même si elles se ressemblent comme deux gouttes d’eau, rien ne les lie, à part la vision rêvée de la petite fille sur sa mère. Petit à petit, le duo de rebelles éprises de liberté apprend à se connaître et le fantasme se déconstruit.

Karina n’est pas une maman classique. En santiags et short, elle est imprévisible et jusqu’au-boutiste. C’est ainsi toujours à Lu d’être la plus mature et de la raisonner. À travers ce personnage flamboyant, le film questionne les notions de rapport mère-enfant, de normalité et de santé mentale. « Est-ce qu’on est dingues ? » demande Lu à sa mère. Ensemble, elles veulent surtout vivre au maximum. Ces Bonnie et Clyde d’Europe de l’Est chamboulent tout sur leur passage ! Au programme des vacances enflammées de la petite Lu : conduire la vieille Chevy, faire un resto-basket, observer des dinosaures ou encore se gaver de glaces et de cocktails.

Avec le cinéma au cœur de cette aventure, le duo vit de précieux moments de partage, sublimés par une photographie et une musique rétro. Touchant et crédible, le film nous montre qu’une relation mère-fille n'est pas innée. Pour surmonter les difficultés, il faut des efforts et de l’amour. « Je me suis toujours dit que pas de mère, ça vaut mieux qu'une mauvaise » déclarait Karina au début du road trip. Le jour où j’ai rencontré ma mère propose d'aboutir à un autre résultat. Alors que l’aventure se termine, Lu et Karina semblent rouler vers un début de relation bien plus prometteur.