Rassemblés sous l’interjection « Beurk », qui évoque immédiatement l’expression enfantine du dégoût, ces cinq courts métrages célèbrent bel et bien la richesse de l’amour ! Le choix du titre annonce déjà la légèreté de ton et l’humour qui irriguent l’ensemble de ces histoires courtes et savoureuses.

Que ce soit chez les humains ou dans le règne animal, l’amour est un sentiment universel qui s’est toujours exprimé entre les êtres. Ce lien précieux d’altérité et d’apprentissage réchauffe le cœur de celles et ceux qui le partagent et ici, pas de jaloux, il y en a pour tout le monde ! S’il est un rempart à la solitude pour les personnages de L’imbecqué et de Cowboy Kevin, il est aussi objet d’interrogations et de mystères pour les protagonistes du Grand saut et de Beurk !. Il est clair que l’amour donne souvent du fil à retordre et il faut parfois une bonne dose de courage pour réussir à l’exprimer pleinement. Dans la nature rappelle quant à lui, avec humour et sans tabous, que le monde animal regorge de modèles amoureux et, qu’en son sein, femelles et mâles s’aiment quel que soit leur sexe depuis la nuit des temps.

Tout en tirant le fil thématique des multiples facettes de l’amour, chacun de ces cinq courts métrages rivalise de trouvailles langagières, scénaristiques ou visuelles, propres au cinéma d’animation, pour figurer l’expression de ce doux sentiment. On apprécie particulièrement le jeu poétique autour des formes et des couleurs de L’imbecqué, les bouches rose fluo des amoureux·ses de Beurk ! ou encore le savoureux discours scientifique construit en anaphores du très drôle Dans la nature.

Beurk ! c’est aussi une invitation à se détacher du regard des autres, rappelant que pour aimer il faut rester soi-même et parler avec le cœur. L’amour n’est pas une recette toute faite : tant qu’il est consenti, il est toujours à inventer !