Le travail en stop-motion réalisé pour ces deux courts métrages impressionne par sa maîtrise et sa fluidité. Voir le cochon déambuler sur la glace dans les premiers plans de Sabots sur la glace est un plaisir qui plonge d’emblée le spectateur, petit ou grand, dans la féérie de Noël. Dans Le Noël des Treflix, la rencontre inattendue entre le sombre Bert et la famille Treflix nous rappelle qu’être seul à Noël peut être source de chagrin. Mais il suffit parfois de savoir quelle histoire se cache derrière un visage fermé pour comprendre l’autre et pardonner.

Réalisés par des cinéastes du Nord-Est de l’Europe, les deux courts métrages qui composent le programme Il faut sauver Noël mettent en scène la rencontre d’êtres qui ne semblaient pas prompts à s’entendre et qui finalement entrent en communication dans une atmosphère festive. Petit bijou d’animation en pâte à modeler, le premier court-métrage donne à voir, sans dialogue et dans un décor minimaliste – étendue d’eau glacée, monts enneigés, charmants sapins réalisés en feutrine –, la rencontre inquiétante, puis tendre, d’un cochon et d’une vache avec un piranha. Le second court-métrage porte son regard sur deux enfants à l’allure de singe, Treflix et Treflixia, prêts à tout pour faire advenir la magie de Noël. Leur dessein se voit bouleversé par la tristesse et l’amertume de leur voisin Bert qui préférerait que Noël n’existe pas. Avec ses allures de Grinch, ce dernier a fabriqué dans son garage une machine à avaler les boules de Noël. Heureusement, le Père Noël et son astucieux renne viennent à la rescousse et chacun ressortira grandit de cette folle aventure.