En quelques mois en 1989, la République Démocratique Allemande (RDA), qui allait alors fêter ses quarante ans d’existence, s’apprêtait à vivre des moments historiques majeurs : à savoir la réouverture de ses frontières puis l’année suivante, la réunification avec l’Allemagne de l’Ouest (RFA).

Âgée de 12 ans, Fritzi découvre peu à peu la réalité politique de son pays. Pourtant, ses parents ne participent pas à la contestation citoyenne qui ne cesse de prendre une grande ampleur au fil des semaines. L’aventure de cette jeune fille à la rentrée scolaire de 1989 est très simple : elle veut retrouver sa meilleure amie pour lui rendre son chien, qu'elle lui avait confié avant de partir en vacances. Mais cette dernière a franchi la frontière de la RDA avec sa maman via la Hongrie. Fritzi doit alors faire face aussi bien au dogmatisme intransigeant de son professeur de classe, qu’à l’intolérance de ses camarades qui ne peuvent accepter que soit remise en cause la ligne officielle d’un chemin de vie tout tracé. Quant à ses parents Julia et Klaus non politisés, ils préfèrent protéger leur fille de la réalité politique ambiante. Fritzi découvre aussi l’existence de dangereux ennemis : les membres de la Stasi, police politique surveillant jusque dans leur intimité les habitants. C’est alors peu de choses de dire que Fritzi est en train de vivre une grande aventure : celle qui amène en quelques semaines à la chute du Mur de Berlin à la suite de manifestations auxquelles participe Fritzi. Elle est à la fois soutenue par un nouveau camarade de classe, Bela, et portée par son amitié pour Sophie.

Un film qui allie l’approche historique rigoureuse d’un documentaire à l’aventure d’une jeune fille et de son chien à une époque où la liberté de circulation et d’expression était compromise. L'élan de l'aventure est ainsi un bon moyen pour entrer dans le film sans au préalable en connaître le contexte historique et social peu à peu dévoilé.