Année : | 2018 |
Réalisé par : | 13 jeunes réalisatrices et réalisateurs |
Durée : | 42 minutes |
A partir de : | 6 ans, et jusqu'à adulte |
Treize jeunes artistes tout juste sortis des grandes écoles d'animation françaises allient cinéma et poésie pour nous faire découvrir le talent du grand Paul Éluard :
L’alliance d’Eugène Boitsov (La Poudrière 2016)
Pour suspendre son hamac, un jeune homme part à la recherche de deux beaux arbres à lier pour toujours. Mais les apparences sont parfois trompeuses, et sa tâche s’avère plus compliquée que prévue…
Liberté de Jon Boutin (EMCA 2016)
Célébrer la liberté, la nommée, la faire résonner et la chérir.
Homme utile d’Amaury Brun (Marie-Curie 2014)
Un vieux pêcheur n’a plus de force et de cœur pour son travail. Mais la nature, du fond de l’océan, le rappelle à la vie.
Matines d’Axel De Lafforest (Rubika 2016)
Après une longue captivité, une oie sort de sa cage. Elle découvre le monde, s’éveille à la nature et retrouve sa liberté.
Air vif de Pierre Grillère (EMCA 2015)
Un homme se remémore ses voyages passés. Le temps passe mais l’amour demeure, les souvenirs douloureux et la colère laissent place à l’espoir.
Le chat de Johanna Huck (École Émile Cohl 2015)
Lorsque l’on veut vivre avec un chat, il faut accepter de le voir devenir maître…
L’amoureuse de Léa Krawczyk (La Poudrière 2016)
Un homme laisse voguer ses pensées, en attendant son amoureuse.
Même quand nous dormons de Camille Monnier (EMCA 2016)
Une vieille femme et son chat son liés par une tendresse infinie, et chacun veille sur l’autre, de jour comme de nuit.
Le front aux vitres comme le font les veilleurs de chagrin de Clélia Nguyen (EMCA 2013)
Un homme observe le monde, seul, depuis sa fenêtre. Il ne tient qu’à lui d’aller à l’a rencontre de l’autre…
Animal rit d’Aurore Peuffier (ENSAD 2015)
Un oiseau s’introduit sur la piste de cirque pour participer au spectacle, mais n’est pas artiste qui veut. Heureusement, l’amitié et l’humour viennent à bout de tout !
La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur de Nicolas Rolland (La Poudrière 2015)
Un jeune garçon tombe amoureux pour la première fois et s’émerveille devant celle qu’il aime.
Poisson de Arthur Sotto (EMCA 2016)
L’eau s’agite sous les mouvements des poissons, des nageurs et des bateaux…
Tu te lèves l’eau se déplie de Robin Vouters (Atelier de Sèvres 2016)
Une femme peint son portrait et plonge dans ses origines, qui font écho à celles du Monde.
L’audacieuse collection En Sortant de l’École nous propose pour cette quatrième saison - après Prévert, Desnos et Apollinaire - de plonger dans l’univers d’un nouvel artiste majeur du 20e siècle : Paul Éluard. Pour la mise en image de treize poèmes de ce monument du Surréalisme, chaque réalisateur et réalisatrice propose son interprétation et sa propre vision esthétique d'un poème. Mais l’art de l’animation est ici avant tout au service de la poésie, et dans chaque film la sensibilité et la force des mots d’Éluard demeure.
Poète amoureux de l’Amour, Éluard a beaucoup écrit sur et pour les femmes de sa vie, mais son œuvre se veut plus largement le reflet de la fragilité humaine et des grands sentiments. Dans ce programme spécialement conçu pour le jeune public, le défi était donc de rendre accessible certains textes complexes abordant de grands concepts tels que la liberté, la solidarité, l’introspection ou encore la solitude. Pour accomplir cette tâche ardue, ces jeunes artistes ont fait le choix de l’équilibre entre l’illustration des mots du poète par leur sens premier, leur représentation dans l’imaginaire collectif, et des interprétations plus subtiles et décalées.
Chers aux bambins, les animaux sont largement représentés dans le programme, à travers notamment Matines, Le chat, Même quand nous dormons et Animal rit. Mise à l’honneur - voire sacralisée - dans l’œuvre du poète, la femme a également une place toute particulière (Air vif, L’amoureuse, Tu te lèves l’eau se déplie) à travers des récits emplis de tendresse.
Au-delà des mots, le cinéma d’animation est également un spectacle de formes et de couleurs, et En sortant de l’école a la volonté de faire découvrir différentes techniques aux jeunes spectateurs. Se démarquent particulièrement l’esthétique très graphique de Poisson, et l’animation manuelle d’Animal rit, réalisé en peinture sur celluloïd (nous y revenons dans la partie infos complémentaires). Plusieurs réalisateurs utilisent la couleur comme symbole et pas uniquement comme élément esthétique : dans Matines les premiers pas (en liberté) de l’oie transforment l’écran blanc en nature colorée, dans l’amoureuse l’être aimé transforme le gris en couleurs, et dans Homme utile seul le personnage principal est en couleurs pour signifier son isolement.
Nous ne répèterons jamais assez la place fondamentale qu'occupe la musique au cinéma, et celle-ci a été particulièrement travaillée dans le programme. Et il n’y a pas que les réalisateurs qui sortent de l’école : les sept jeunes talents qui ont composé les bandes originales sont fraîchement diplômés du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, et rien de moins que dans la classe du talentueux Bruno Coulais.
Cette collection en hommage à Paul Éluard est un merveilleux voyage dans des mondes oniriques, pour partir à la rencontre de mots et d'images qui réchauffent le cœur et élèvent l’esprit.
Cinéma jeune public et ciné-club. Films de qualité depuis 1926.