Année : | 2016 |
Réalisé par : | Masaaki Yuasa |
Durée : | 1h52 |
A partir de : | 7-8 ans |
Kai, un adolescent introverti et solitaire se lie d’amitié à travers la musique avec deux de ses camarades de classe qui veulent à tout prix qu’il intègre leur groupe de pop. Kai refuse, jusqu’au jour où il fait la rencontre de Lou, une sirène qui se révèle aussi être une chanteuse et une danseuse extraordinaire. Malheureusement, les sirènes n’ont pas bonne réputation dans ce village de pêcheurs et le secret de Kai et de ses nouveaux amis ne va pas tarder à être découvert...
Film frais et un brin déjanté, au parti pris graphique parfois surprenant mais respirant toujours la bonne humeur, Lou et l'île aux sirènes vous donnera à n'en pas douter une folle envie de vous lancer dans des danses endiablées sur la plage.
Lou et l'île aux sirènes a remporté le Cristal du meilleur long métrage au Festival International du Film d'Animation d'Annecy 2017.
Introduction du dossier de presse :
Voici l’univers que voulait vraiment offrir au monde Masaaki Yuasa, génie créatif au style si unique et distinctif. Avec ses débuts remarqués dans la réalisation de long métrage d’animation (« Mind Game, 2004 »), Yuasa a bâti sa réputation basée sur un style original se caractérisant par ses personnages inoubliables au design pop, des palettes de couleurs parfaitement équilibrées, un habile jeu de perspectives, mêlés dans une animation fluide et dynamique. Cette fois-ci, Yuasa propose au grand public avec « Lou et l’île aux sirènes », son premier film d’animation authentiquement original.
Le postulat de départ du réalisateur est de vouloir présenter une création sortant des sentiers battus, se libérant de cette pression de rentrer dans un moule créatif. Non seulement Yuasa souhaite que ce film d’animation fasse l’effet d’un coup de poing sur la table, mais également porter à l’écran une représentation réaliste du for intérieur des personnages.
Pour aller tout de suite à l’essentiel, Benshi résumerait son expérience devant Lou et l’île aux sirènes comme un sentiment grisant de redécouvrir La Petite Sirène, mais dans lequel l’héroïne voudrait tant ressembler à Ponyo qu’elle aurait pris une trop grande dose de caféine (au moins), en écoutant du rock nippon. De ce mélange en apparence quelque peu improbable se dégage une incroyable fraîcheur et un scénario délicieusement déjanté.
Le récit est extrêmement riche, il se passe quelque chose à chaque instant, aussi il serait impossible d’aborder ici tous les éléments du film à exploiter. Nous retiendrons surtout que Lou et l’île aux sirènes est un film sur l’Amitié, avec un grand A. Les jeunes adolescents, tout autant que Lou, cherchent à se connecter avec le monde qui les entoure, à tisser des liens. Derrière les rires et les élucubrations des créatures marines fantastiques (requin-géant en costume cravate ou encore chiens-sirènes) se tient un message universel : malgré les plus grandes différences nous appartenons au même monde, et chacun y a sa place.
Visuellement, le film est aussi déluré que le scénario, et les personnages sont hauts en couleurs dans tous les sens du terme. Le style des dessins est simple et l’animation dynamique et décalée. Cette dernière s’accorde ainsi avec la bande originale très rock’n’roll, qui tient une place majeure dans le film. En effet, c’est au son de la musique que la nageoire de Lou laisse place à deux gambettes qui ne peuvent s’empêcher de danser.
Le réalisateur le revendique, il a voulu avec Lou et l’île aux sirènes réaliser un film pour faire rire petits et grands, et le pari est réussi !
Cinéma jeune public et ciné-club. Films de qualité depuis 1926.