Année : | 2023 |
Réalisé par : | Pablo Berger |
Durée : | 1h30 |
A partir de : | 8 ans |
Dans un univers peuplé d'animaux où il est possible de fabriquer des robots pour palier à la solitude, Dog, un chien new-yorkais, se fait un nouvel ami : Robot. Ils jouent à la console, se baladent à Central Park, et deviennent vite inséparables. Mais lorsqu'un voyage à la plage laisse son ami Robot rouillé et immobilisé dans le sable, Dog doit malheureusement retourner seul à sa vie d'avant.
Quand un réalisateur espagnol s'intéresse à New York autour d'une histoire de solitude et d'amitié, cela donne une animation ambitieuse aux multiples lectures à destination de tous les publics. Si le film est l'adaptation du roman graphique de Sara Varon Robot Dreams, l'histoire est aussi une déclaration d'amour à une ville dans laquelle le réalisateur a vécu durant une décennie. Il en résulte un voyage documentaire au cœur des lieux emblématiques du New York des années 80 avec une reconstitution graphique précise de Central Park, du quartier de Chinatown, de la Cinquième Avenue, d'East Village, Coney Island...
Mon ami Robot est un film d'animation sans paroles qui permet encore de rendre hommage au cinéma burlesque. Quant aux animaux anthropomorphes, ils célèbrent la magie des premiers films animés de l'histoire du cinéma des années 20, le tout avec les couleurs vives et la bande originale des musiques populaires des années 80.
La relation de Dog et Robot peut initialement s'apparenter à celle entre un animal domestique et un être humain. Petit à petit, les deux personnages vont tisser des liens et construire une relation qui permettra à Dog de sortir de la solitude. L'histoire propose de célébrer l'amitié tout en démontrant la fragilité de ce lien à travers le temps. La réflexion sur la solitude devient aussi philosophique à l'image de ce que proposait également La Tortue rouge (2016) de Michael Dudok de Wit.
Le film est truffé de nombreuses références cinématographiques, de Yoyo de Pierre Étaix en passant par Shining de Stanley Kubrick, Les Triplettes de Belleville (2003) de Sylvain Chomet, Le Géant de fer (1999) de Brad Bird avec également un clin d'œil aux Trois petits cochons et au Magicien d'Oz, parmi tant d'autres.
Quant à l'animation en deux dimensions, elle célèbre avec intelligence et délicatesse l'univers graphique du roman graphique dont il est issu.
Cinéma jeune public et ciné-club. Films de qualité depuis 1926.