Le Petit Nicolas, qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?

Le film

Année :2022
Réalisé par :Amandine Fredon et Benjamin Massoubre
Durée :1h22
A partir de :7 ans

Synopsis

Au milieu des années 1950 à Paris, Jean-Jacques Sempé qui dessine rencontre René Goscinny qui écrit. Ensemble, ils donnent vie au petit Nicolas, un jeune garçon espiègle et aventurier toujours prêt à rire. De l’atelier de ses créateurs aux décors de ses aventures, le Petit Nicolas nous entraîne dans un voyage vertigineux entre l’art et la vie.

Bande Annonce

Le long métrage d’Amandine Fredon et Benjamin Massoubre entremêle avec brio deux récits. D’une part, nous sommes au cœur du Paris des années 50 à 70 dans lequel Sempé et Goscinny commencent à travailler sur les aventures du Petit Nicolas. Des flash-back habiles nous font également découvrir par touche l’enfance et la jeunesse des deux artistes, le film dessinant peu à peu leur portrait respectif. D’autre part, sous le crayon et la plume de ces derniers, nous assistons à la naissance du petit Nicolas. Au gré des échanges entre les deux auteurs, le personnage s’anime sous nos yeux. Du petit bonhomme gribouillé en quelques traits sur un coin de table au monde que nous lui connaissons - parents dépassés, grand-mère machiavélique, camarades bigarrés et bagarreurs, maîtresse indulgente -, il y a l’amitié et la rencontre artistique de deux hommes qui, après un passé difficile, ont essayé de rêver l’enfance qu’ils n’avaient jamais eue.

Le film propose huit aventures du petit Nicolas extraites des albums publiés par les deux auteurs : Nicolas reçoit sa grand-mère que son père déteste, Nicolas reçoit sa voisine, une petite fille qui, sous des airs très sages, est aussi téméraire que lui, ou plus, Nicolas fait l’école buissonnière avec son pote Alceste, Nicolas part en colonie de vacances, etc. Au fil de ces aventures qui s’intègrent avec élégance et intelligence au récit de la vie des auteurs, on découvre l’enfance d’un petit garçon des années 60.

En premier lieu, les réalisateurs avaient l’intention de réaliser un documentaire mêlant archives en prise de vue réelle et séquences animées. Finalement, le désir d’animation l’emporte et ils décident de créer deux univers distincts tout en animation : l’un « documentaire » qui met en scène les auteurs, l’autre « fictif » qui adapte les aventures du petit Nicolas. Grâce aux choix artistiques des réalisateurs et de leurs équipes, le spectateur se repère sans difficulté entre ces deux univers. Au plus près des illustrations du livre, les séquences mettant en scène Nicolas apparaissent sur un écran blanc rappelant la page blanche. Très proche de celui de Sempé, le dessin garde ce côté « inachevé » qui fait tout son charme. Les dessins sont colorisés à l’aquarelle. L’univers des deux auteurs emplit, quant à lui, pleinement l’écran avec des couleurs chaudes, évoquant le sépia d’une image passée.

Fidèle à la plume légère de Goscinny, le travail des scénaristes offre au film un ton à la fois profond et décalé. Entraînante et émouvante, la musique du film est composée à la fois de morceaux piochées dans la culture musicale populaire française tel que « Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? » de Ray Ventura qui a donné son sous-titre au film et d’une composition originale de Ludovic Bource. Compositeur de musique de films, ce dernier s’était fait connaître du grand public en signant la bande originale de The Artist (Michel Hazanavicius, 2011).

Découvrir ce film, c’est découvrir un classique de la littérature française, mais aussi les coulisses de la fabrication d’une histoire.

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